Ressources

Thème : Le livre

Des sites :

Publionsdoc : https://publionsdoc.wordpress.com/

Ce site a été mis en ligne en 2016 par des professeurs documentalistes de l’Académie de Toulouse. Il a pour but de montrer des travaux d’élèves publiés lors de séquences en EMI.

Remixonsdoc : https://remixonsdoc.wordpress.com/

Dans le prolongement de Publionsdoc, le site Remixonsdoc a également été produit dans le cadre des travaux académques mlutualisés auxquels nous avons pris part sur le thème national « créativité et coopération ». Ce site participatif s’adresse aux enseignants qui souhaitent développer l’implication des élèves et expérimenter de nouvelles idées pour enrichir leurs pratiques pédagogiques.

Matrice EMI de l'Académie de Toulouse : https://disciplines.ac-toulouse.fr/documentation/la-matrice-emi-document-de-reference

Des ouvrages qui soutiennent notre réflexion :

Vecam (ouvrage collectif coordonné par). Libres Savoirs : les biens communs de la connaissance, Caen : C&F éditions, 2011.

C'est LE livre qui nous a ouvert les yeux sur la notion de communs. Bien que déjà un peu ancien, il est encore d'une grande richesse pour appréhender la diversité des domaines impactés et comprendre le cadre structurant de la théorie de communs, dans la lignée des travaux d‘Elinor Ostrom. On y retrouve des textes des plus grands penseurs de le théorie des communs, c'est donc une première approche très utile avant de se plonger plus en profondeur dans les écrits respectifs de ces auteurs.

 

Bollier, David. La renaissance des communs: pour une société de coopération et de partage, Paris : Ed. Charles Léopold Meyer, janvier 2014, 192 p.

Dans cet ouvrage, sous licence libre CC by-sa, l’activiste américain David Bollier dresse un panorama des communs de la connaissance. Nous retenons de son travail que la force d'une nouvelle pensée vient de sa capacité à construire une vision nouvelle, et de dépasser des critiques binaires. C’est pourquoi nous insistons dans nos propos sur les continuités et les perspectives induites par les mutations en cours. La lecture de son ouvrage nous a montré qu’il ne suffisait pas de comprendre les communs pour les faire vivre. Qu’ils étaient plutôt un moyen de revisiter des valeurs du passées pour développer de nouvelles.

Cet ouvrage est disponible en ligne au format pdf. http://docs.eclm.fr/pdf_livre/364RenaissanceDesCommuns.pdf

Bousquet, Aline ; Carbillet, Marion ; Mulot, Hélène et Nallathamby, Marie. Éducation aux médias et à l’information : comprendre, critiquer, créer dans le monde numérique, Chambéry : Génération 5, 2014, 220 p.

Alors que l’EMI n’était pas encore dans les programmes du collège, nous avons publié avec deux amies professeures documentalistes un document pédagogique qui reprend les principales séances que nous menions alors. Ces exercices à huit mains nous inspirent encore beaucoup aujourd'hui pour nos séances d'éducation aux médias et à l'information.

Extratits disponibles : https://www.generation5.fr/258--education-aux-medias-et-a-l-information.php

Carré, Philippe ; Daniel Poisson et André Moisan. L’autoformation : perspectives de recherche, Paris : Presses Universitaires de France, 2010.

Dans cet ouvrage, très solidement appuyé sur des travaux de recherche, André Moisan, Daniel Poison et Philippe Carré scrutent la question de l'autoformation. Ils reviennent aux sources de la notion, reprennent les processus d'apprentissages en jeu, en cherchant à mettre à distance les prescriptions institutionnelles qui font la promotion d'une prise en charge individuelle de la formation tout au long de la vie. Loin de la logique libérale, l'autoformation est ici étudiée comme un facteur de développement, de montée en pouvoir d'agir, qui ne peut se passer d'un accompagnement individuel adapté à chacun. Nous devons à Philippe Carré le concept d'apprenance sur lequel nous nous appuyons dans la dernière partie du livre.

Cardon, Dominique. La démocratie internet : Promesses et limites. Seuil, 2010.

La pensée que Dominique Cardon expose dans ce court livre facile d'accès a fortement influencé nos développements sur les mutations actuelles des sociétés occidentales. Dominique Cardon y explique, en termes limpides et accessibles à tous, le bouleversement social induit par la technologie des réseaux, notamment dans le rapport à la parole publique et privée, ainsi que la manière dont sont bousculées des légitimités traditionnelles (institutions, médias, monde de l'édition). Sans jugement, Dominique Cardon pointe les changements de paradigmes que nous vivons tous sans nécessairement savoir mettre des mots dessus. L'argumentaire est appuyée par une fine connaissance de l'histoire des médias et d'internet, ce qui nous permet, à nous, lecteurs de réaliser clairement ce qu'il se passe : « Ah mais oui c'est exactement ce que je ressentais sans réussir à mettre les mots dessus ! »

Cordier, Anne. Grandir connecté : Les adolescents et la recherche d'information, C&F éditions, 2015.

Anne Cordier est chercheuse en sciences de l'information et de la communication après avoir été professeure documentaliste. Depuis plusieurs années, nous partageons avec elle régulièrement nos vues et nos expériences sur de multiples sujets. Le travail d'Anne nous inspire. Dans ses recherches, elle va à la rencontre d'adolescents et de jeunes adultes de milieux variés pour tenter de comprendre comment ils ont construit leur rapport personnel, émotionnel, culturel, identitaire à l'information. Dans son livre, elle nous donne à entendre les voix de ces adolescents avec une bienveillance et un humanisme qui nous bouleverse à chaque (re)lecture. Le travail de recherche permet une mise à distance des stéréotypes qui pèsent sur les jeunes dans leurs rapports aux médias pour qu'(enfin!) émergent dans le débat public des paroles singulières, uniques, vivantes.

Doueihi, Milad. Pour un humanisme numérique.- Paris : Seuil, 2011.

Le titre du livre de Milad Douehi a suscité de nombreux échanges entre nous au moment où nous cherchions à cerner les contours de l’EMI. « L’humanisme numérique est le résultat d’une convergence entre notre héritage culturel complexe et une technique devenue un lieu de sociabilité sans précédent ». Le point de vue développé dans cet ouvrage, qui pose les technologies numériques au cœur des rapports sociaux dans une perspective historique, nous a beaucoup influencé.

Dulong de Rosnay, Mélanie et Le Crosnier, Hervé. Propriété intellectuelle. Géopolitique et mondialisation, Paris : CNRS Éditions.

Dans cet ouvrage, Mélanie Dulong de Rosnay et Hervé Le Crosnier présentent l’information comme un enjeu politique et géopolitique. La connaissance et les savoirs y sont considérés comme des outils de progrès collectifs. Ils nous invitent à penser le partage des connaissances, et ne pas réduire celles-ci en objets de domination régis par des règles de propriété intellectuelles restrictives. Il s'agit de penser les régimes de droit qui permettent le partage des savoirs et de la culture pour en faire des outils d'émancipation des sociétés tout en respectant les travaux des auteurs et inventeurs.

Faillet, Vincent. La métamorphose de l'école : quand les élèves font la classe, Paris : Descartes et Cie, 2017.

Dans cet ouvrage au style littéraire très agréable à livre, Vincent Faillet nous offre une rétrospective historique de l'histoire de l'instruction obligatoire en France et de la forme scolaire. Sans jugement, en s'appuyant sur de solides travaux de recherche, Vincent Faillet propose là une œuvre salutaire qu'il serait nécessaire de faire lire à tous les enseignants, débutants ou aguerris. Son travail permet en effet de comprendre le sens des conditions d'exercice de chacun d'entre nous. Pourquoi des classes d'âges ? Pourquoi des groupes de trente élèves ? Pourquoi des programmes par niveau ? Pourquoi le tableau ? Pourquoi le silence dans les classes ? Toutes ces questions qui nous semblent autant d'évidences résultent de choix politiques qui en leur temps ont fait l'objet de débats houleux, avant d'être imposés de façon uniforme. Vue sous cet angle, l'évidence actuelle de notre forme scolaire ne paraît plus si solide...

Harari, Yuval Noah. Sapiens, Paris : Albin Michel, 2015.

Cet ouvrage n’est pas en lien direct avec notre problématique pourtant, depuis que nous l’avons lu, nous avons à de nombreuses reprises fait référence à lui dans nos échanges. Il a forgé une pensée structurante sur notre rapport à la vérité et aux croyances. En ancrant l’argumentation dans l’histoire Yuval Noah Harari apporte des éclairages multiples tantôt l’anthropologie, la religion, l’économie, l’agriculture ou la technologie. Un des risques de notre monde en mutation est de vouloir trancher les questions. Et c'est sur ce point que l’ouvrage nous a beaucoup apporté. Il ne faut pas oublier, nous rappelle Yuval Noah Harari, que nos savoirs sont en réalité la plupart du temps des croyances. Ce sont nos croyances individuelles et collectives qui sont au fondement de notre société et ce sont les croyances que nous transmettront qui forgeront ce que sera notre monde demain.

Héber-Suffrin, Claire. Apprendre par la réciprocité : réinventer ensemble les démarches pédagogiques. Chronique sociale, 2016.

Cet ouvrage très didactique explique la méthode des réseaux d'échanges réciproques de savoirs créée par Claire et Marc Héber-Suffrin. La découverte de cette méthode issue de l’éducation populaire a été un des éléments déclencheurs dans la prise de conscience de l’importance de la réciprocité dans les apprentissages. Nous expliquons comment dans le chapitre 4. Cet ouvrage sera utile à quiconque veut se lancer et servira de guide méthodologique. Il pourra être complété par Claire Héber-Suffrin, Des outils pour apprendre par la réciprocité, Chronique sociale, 2016.

Nous sommes l'une et l’autre très reconnaissante à l’accueil chaleureux et l’aide précieuse que nous a apporté Claire, lors de la mise en place dans nos établissements respectifs de ce dispositif.

Lachaux, Jean-Philippe, Le cerveau attentif, Odile Jacob, 2011

Cet ouvrage est la référence incontournable pour qui s'intéresse aux neurosciences et souhaite entreprendre un travail sur la concentration et l'attention en classe. Cet ouvrage est précis est pour autant agréable à lire parce qu’il contient de très nombreux exemples concrets. Sa lecture nous a permis d’affiner des objectifs précis et de structurer les séances que nous avons décrites dans cet ouvrage.

Lepage, Franck. Inculture(s) tome 1 : L'éducation populaire, Monsieur, ils n'en ont pas voulu, Cuesmes (Belgique), Éd. Du Cerisier, 2007.

Dans cette transcription d'une « conférence gesticulée », Franck Lepage retrace son chemin personnel au sein du Ministère de la Culture en tant que responsable de l'éducation populaire. Sa rencontre avec Christiane Faure, grande militante de l'éducation populaire de l'après-guerre lui a ouvert les yeux sur l'entreprise de mystification de « l'acculturation des classes populaires » mise en place depuis quelques années et à laquelle il participait. Avec ce livre, Frank Lepage nous donne accès à l'histoire politique de l'éducation populaire, vue de l'intérieur, par ses acteurs. Cet héritage est essentiel pour comprendre aujourd'hui le rôle non seulement des politiques culturelles mais aussi les pièges de la déformation langagière. Frank Lepage s'amuse beaucoup des mots « à la mode » et nous ouvre les yeux sur l'entreprise de détournement de la réalité par le langage. Nous retenons de son texte une exigence dans le choix des mots que nous utilisons, et la nécessité de comprendre chaque terme employé dans une perspective historique, politique et sociale.

On peut voir la conférence en ligne : https://www.youtube.com/watch?v=06LB12rAP_0

Merzeau, Louise. « De la bibliothèque à l’Internet : la matrice réticulaire », In : Boccon-Gibod, Thomas ; Ion, Cristina et Mougenot Éric. Robert Damien, du lecteur à l’électeur. Bibliothèque, démocratie et autorité, BnF Éditions / Presses de l'Enssib, 2017.

Nous signalons un des derniers articles que Louise Merzeau ait laissé parmi toute son œuvre qui a tracé la voie des communs. Louise Merzeau y expose la nécessité de reconstruire du collectif face aux risques pour la démocratie liés aux nouveaux médias (horizontalité, dématérialisation, contenus centrés sur l’individu). Pour Louise Merzeau il y a urgence à préserver les ressources collectives, accompagner la réappropriation communautaire des données, et garantir à tous l'accès aux ressources.

Louise Merzeau est décédé en juillet 2017 au moment où nous commencions à poser les premiers mots de cet ouvrage. Son incroyable inspiration nous a porté tout au long de ces mois d’écriture. Elle avait des intuitions que nous avons souvent suivi, en tout cas qui toujours nous interpellaient sur la question de la présence numérique, de l’éditorialisation, de la notion de milieu numérique. Elle nous a accompagnées pour décrypter le cadre structurant des communs dans l'éducation et a toujours été très attentive à notre enseignement, curieuse même de ce qu'il était possible de décliner concrètement au sein des établissements. Elle a évoqué très tôt avec nous combien l'espace des CDI pouvait, au delà des ressources qu'ils proposaient, être des environnements d'apprentissage.

Voici les mots que nous écrivions au moment de sa disparition : « Sans sa présence constante, la pensée de notre enseignement ne serait pas ce qu’elle est aujourd’hui. Au delà de l’apport scientifique, nous souhaitons aussi nous souvenir aujourd’hui de sa générosité, de sa disponibilité et du modèle d’humanité qu’elle nous a donné à voir durant ces années.

Enfin, nous formulons ici l’engagement à faire vivre encore et encore sa pensée créative, joyeuse et citoyenne, à la transmettre à nos élèves pour construire une société plus juste et plus ouverte qui leur donne le pouvoir d’agir en conscience sur le monde. »

En relisant aujourd'hui ces mots ils raisonnent de manière très particulière pour nous. C'est à elle et à sa mémoire que nous souhaitons dédier ce livre.

Morin, Edgar. Enseigner à vivre : Manifeste pour changer l'éducation, Actes Sud, 2014.

Parmi les nombreuses pensées d’Edgar Morin, nous nous appuyons dans cet ouvrage sur deux d'entre elles que vous retrouverez à chaque chapitre. La première est la notion de reliance, qui permet de penser le savoir comme le lien à soi, aux autres et à son environnement. La deuxième est la pensée complexe qui fait la promotion d'un « savoir sur le savoir » : toujours enseigner non seulement des connaissances mais aussi la façon dont ces connaissances ont été élaborées et ne jamais oublier que la connaissance porte toujours en elle sa contradiction. Dans cet ouvrage, Edgar Morin milite pour une école qui transmettre un savoir utile à la vie, qui permette de faire des choix fondamentaux pour soi-même, pour accéder au bonheur, à la joie, et de vivre dans des liens riches avec autrui.

 

Tricot André. L’innovation pédagogique : mythes et réalités, Retz, 2017

Dans ce court ouvrage très pédagogique, André Tricot utilise ses connaissances de chercheur en sciences cognitives pour établir sur chaque question pédagogique un état à la fois complet et synthétique de la recherche. Loin des mythes pédagogiques, il reprend chaque question fondamentale de la relation pédagogique (les travaux de groupe, les mises en activité, l'utilisation du numérique, etc.) pour présenter les résultats des principaux travaux scientifiques sur le sujet. Chaque fin de chapitre présente aux enseignants des pistes pour l'action. Loin des miroirs aux alouettes que représentent de nombreuses « innovations pédagogiques », André Tricot cherche à donner des points d'appui simples et solides aux enseignants qui désirent prendre du recul sur leurs pratiques de classe. Un outil absolument indispensable à nos yeux !